Des tics et surtout du toc

            Notre président, avatar de pseudo-soixantehuitard attardé veut changer le monde.  Pardon. Non, surtout pas changer le monde – les dictateurs chinois sont nos amis, les vieux despotes africains sont nos grands amis (on ne peut pas citer tous nos amis comme par exemple les excellents amis américains qui sont favorables à une certaine forme de torture). Non, c’est plus modeste, il veut réformer. Réformer quoi ? La France ! Réformer avec l’aide de ceux qui enflent du caillou et des chevilles, avec l’aide de la machine de guerre qu’il a créé : l’UMP. Mais cette machine de guerre vient de perdre les élections municipales et les élections cantonales. Le président a bien entendu le message. Vous avez certainement remarqué qu’il a posé ses lunettes de soleil et qu’il ne crie plus d’insanités dans les transistors et les postes en couleur !

Voilà, ça c’était pour le toc. Maintenant un mot sur les tics de certains journalistes. (On ne sait plus qui est en toc et qui est plein de tics – les deux parfois...)

            Les soirs et les lendemains d’élection j’écoute beaucoup la télé et aussi la radio. J’ai entendu trop souvent des expressions comme : «Saint-Etienne est tombée dans la besace du PS », « Hollande a mis la Corrèze  dans son escarcelle. », ces expressions toutes faites qui se veulent originales ont un peu gâché mon plaisir de voir la gauche au premier plan. Tard dans la soirée, après avoir zappé sur toutes les chaînes à la recherche d’air pur, comme un asthmatique qui cherche sa « ventoline », je me suis rendu compte que les expressions convenues et les langues de bois étaient toutes tombées dans mon havresac,  c’était trop lourd,  j’en avais vraiment plein le dos.